A tout âge, on peut avoir le sentiment d’être hors-jeu. Le psalmiste âgé, affaibli et blessé par les paroles humiliantes de ses ennemis, lance ce cri :  «  Ne m’abandonne pas dans la vieillesse ! »  (Ps 70  /  71, 9), psaume qui témoigne de l’action de Dieu qui donne une énergie renouvelée à celui qui n’en peut plus.

          Le Pape François constate que  « la certitude de la proximité de Dieu en toute saison de la vie »   cohabite souvent avec  « la crainte de l’abandon, en particulier dans la vieillesse »  Ce qui pourrait apparaître comme paradoxal reflète la réalité, car  « trop souvent, la  solitude   est la compagne amère de la vie des personnes âgées  et  des grands-parents »

          Quelles sont les causes de cette solitude ? François en voit plusieurs :

• L’émigration de leurs enfants dans les pays pauvres ou ravagés par la guerre ;
• L’accusation adressée aux personnes âgées de voler l’avenir aux jeunes, car elles font peser sur les jeunes le coût de l’assistance dont elles ont besoin ;
• Une exclusion programmée, sorte de triste conjuration sociale ;
• La recherche d’un épanouissement personnel dans une existence autonome et indépendante ;
• Refus de reconnaître la dignité infinie de toute personne.

Tout comme Noémi (Livre de Ruth), de nombreuses personnes âgées vont se résigner. N’existe-il pas une autre voie ?   « N’ayons pas peur de changer nos habitudes  et  d’imaginer un avenir différent pour nos personnes âgées ! »  Et le Pape nous encourage vivement à «être proches des personnes âgées, en reconnaissant le rôle irremplaçable qu’elles ont dans la famille, dans la société et dans l’Eglise »

« Ne privons pas de notre tendresse les grands-parents et les personnes âgées de nos familles, visitons-les ! A l’attitude égoïste qui conduit au rejet, opposons le cœur ouvert  et  le visage heureux de celui qui a le courage de dire :  je  ne  t’ abandonnerai  pas ! »