Le ministère de Jésus (Luc 4 , 14 - 6 , 49)
Jésus est rejeté à Nazareth (4, 16-30) : «Il lit le Livre du prophète Isaïe qui était la Prophétie à Son propos. C’est pourquoi Il conclut : aujourd’hui s’accomplit cette Ecriture que vous avez écoutée. La première réaction est très belle. Mais ensuite, dans l’âme de certains a commencé à s’insinuer le ver : où a-t-il étudié, celui-là ? Ceux – là voulaient du spectacle, un miracle … Jésus souligne leur peu de Foi, et eux sont rentrés dans une grande colère et Le poussèrent pour Le tuer. Il ne s’agit pas seulement d’un événement qui a 2000 ans : cela arrive tous les jours, dans notre cœur, dans nos communautés ! Celui qui cancane contre un frère finit par vouloir le tuer …Souvent, nous transformons nos familles, nos communautés en un enfer où se manifeste cette forme de criminalité. Commençons par être avec le Seigneur, car là où Il Se trouve, il n’y a pas d’envie, de jalousie, il y a la fraternité.» (2 sept 2013) (1)
De nombreuses guérisons ( ch . 3 et 4) « Pour Jésus , soigner un malade , en plus de soigner sa maladie , c’est lui donner l’onction pour qu’il se convertisse , en témoignage de l’amour de Dieu , pour que la foi jaillisse et que la pratique de la charité se renforce , grâce à la joie et à l’espérance . La profondeur et l’efficacité de l’onction ne se mesurent pas au nombre de miracles qu’Il peut réaliser, mais réside dans l’union intime et l’identification totale avec le Père qui L’a envoyé. » (2)
Jésus prêche dans la Synagogue (4, 42 – 44) « Il n’était pas un prédicateur comme les autres qui parlent de théologie, mais n’arrivent pas au cœur … IL le faisait de manière différente, nouvelle, parce qu’Il avait la force de l’Esprit Saint. L’autorité de Jésus Lui vient de cette onction spéciale … L’homme laissé à ses forces ne comprend pas les choses de Dieu. Ainsi, nous n’offrons pas un témoignage, nous n’avons pas d’identité. En revanche, l’homme poussé par l’Esprit juge toute chose, il est libre, il n’a pas l’esprit du monde, cette manière de penser, de juger … » (4 sept 2014) (1)
L’appel des premiers disciples (5, 1-11) « Luc montre leur chemin de Foi : l’invitation à se mettre à la suite de Jésus leur est faite après avoir écouté Sa première prédication et fait l’expérience des premiers signes prodigieux qu’Il accomplit, en particulier la pêche miraculeuse qui offre le symbole de la mission. Le destin de ces appelés sera désormais intimement lié à celui de Jésus … Simon est invité à la confiance. Il doit s’ouvrir à un projet qui dépasse toutes ses perspectives. Il accepte, et se laisse entraîner dans la grande aventure … La grande alternative pour nous aussi : allons-nous privilégier nos propres attentes en repoussant Jésus ou L’accueillir dans la vérité de Sa Mission ? Nous aussi, nous avons le désir de Dieu, voulons être généreux, mais nous attendons que Dieu soit fort dans le monde et le transforme selon nos idées, nos besoins … Dieu choisit une autre voie : celle de la transformation des cœurs. » (3)
Le Sabbat (6, 1-5) « Les pharisiens reprochent aux Apôtres d’avoir violé le Sabbat en cueillant et en mangeant des épis de blé …Jésus leur répond qu’Il est le Maître du Sabbat. Aujourd’hui, nous rencontrons beaucoup de chrétiens sans Jésus, ceux qui ont la maladie des pharisiens et mettent leur Foi et leur religiosité dans un tas de commandements, ils font des choses, mais en réalité ne savent pas pourquoi ils les font ! Il y a ensuite ceux qui cherchent des révélations privées … Seul vaut ce qui te conduit à Jésus, seul vaut ce qui vient de Jésus. Jésus est le centre, le Seigneur, comme Il le dit Lui-même.» (7 sept 2013) (1)
Jésus choisit les 12 (7, 12 -16) « Il nous a choisis, nous aussi, Il est toujours proche de nous … C’est Lui qui choisit. Cette attitude nous donne du courage, parce que nous avons la certitude qu’au jour de notre baptême, Il nous a effectivement choisis. L’Amour ne regarde pas si on est beau ou laid : Il aime ! Dans Sa liste, il n’y a pas de personnalités importantes selon les critères du monde, mais des gens communs, pécheurs. Jésus est proche des gens, non pas un maître, un professeur, un mystique qui S’éloigne et parle du haut d’une chaire, mais une personne qui est au milieu des gens.»( 9 sept 2014) (1)
Des paroles pour l'éternité
Des paroles pour l’Eternité (6, 20-26) « Rien à voir avec un bonheur douceâtre ! Chaque Béatitude implique une longue soif, un combat sans trêve, un affrontement permanent à ce monde de violence et d’injustice. Ce sont des paroles décisives : elles devraient être l’âme et la clef de ce Sacrement inouï dont la fonction est de rouvrir grandes toutes les portes : le Sacrement de Réconciliation ! … A force de répéter ces Béatitudes, on voit s’en dégager bien plus qu’un type d’homme : un certain visage qui est celui de Jésus. Notre vie devient ceci : vouloir Lui ressembler. L’essentiel est dit, ce qui est écrit de toute éternité au cœur des hommes, assorti des seules promesses qui vaillent, loin du sens commun, du confortable refuge quotidien, de l’abominable sagesse des nations … Mais ce n’est pas un triste donnant-donnant qui est la maxime de ce monde, qui règle les rapports entre les hommes et se fonde sur des mesquineries, des calculs et des arrière-pensées. C’est l’Amour sous toutes ses formes qui nous soutient et brille dans notre nuit … Celui qui découvre ces paroles ne passera plus sa vie à laisser l’accessoire, le provisoire, l’inconséquent oblitérer l’essentiel …. A notre tour de les traduire en exigences pour notre vie quotidienne ! » (4)
Aimer ses ennemis (6, 27-38) « Soyez miséricordieux ! :c’est une invitation à comprendre les autres, non à les condamner. Revêtez-vous de sentiments de tendresse, de bonté, d’humilité, de douceur, comme on lit dans la Lettre aux Colossiens. C’est le style chrétien ; c’est le style de Jésus.» (10 septembre 2015) (1)
Ne pas juger les autres (6, 37-42) « Quand un frère se trompe, comment dois-je le corriger ? Avant tout, le prendre à part et lui parler. Le corriger avec charité, et non sans amour, car ce serait comme faire une intervention chirurgicale sans anesthésie. Il faut la vérité, même si elle n’est pas facile à entendre. Il faut l’humilité, pour reconnaître que je suis plus pécheur que lui (qu’elle). Après, je dois l’aider. C’est un acte pour guérir le corps de l’Eglise. C’est comme raccommoder un accroc. » (12 septembre 2014) (1)
Porter du fruit (6, 43-49) Invoquer sans pratiquer l’enseignement reçu relève de la croyance, pas de la Foi. En tout temps, s’appuyer sur la Parole de Dieu. C’est une démarche de conversion constante : il s’agit d’atteindre jusqu’aux zones profondes où nous renoncerons à juger, où nous pardonnerons, où nous trouverons l’appui solide qui fera de nous des fils de Dieu. L’Année Sainte de la Miséricorde va nous en apporter la grâce !
- : méditations matinales du Pape François à la Maison Ste Marthe
- : CardinalBergoglio, futur Pape, Messe Chrismale à Buenos Aires en 2002
- : Catéchèse de BenoïtXVI, mai 2006
- : Gilbert CESBRON huit paroles pour l’Eternité, 1978