Le credo
Dans sa
dernière Lettre Pastorale du 14 septembre 2010 , notre ancien Evêque nous rappelait une des orientations du Synode diocésain de l’an 2000 : « L’ axe majeur pour les années
à venir est de réveiller notre Foi , de nous convertir ensemble à plus de lumière , plus de sens de l’ Eglise et à un regain d’espérance .
L’ axe d’ effort est : lire la Parole de Dieu , approfondir le Je crois en Dieu , partager la Foi
. » Son message n’a pas pris une ride , bien au contraire , et l’ Année de la Foi
peut être une occasion de nous réveiller !
« Le Je crois en Dieu est la profession de Foi de l’Eglise , un texte plus que vénérable . Pour nous , disciples du Christ , le Credo est un trésor , en ce sens qu’il résume tout ce que Dieu a dit aux hommes . » (livret de Carême 2002)
Le Père M.
BELLET , psychanalyste , théologien et philosophe , nous présente dans un ouvrage paru en septembre dernier non pas un exposé , mais plutôt une méditation sur le Credo . Il aborde d’entrée un certain nombre
de questions : ce texte n’est-il pas trop loin de nous ? N’apparaît-il pas comme un catalogue de dogmes difficiles à saisir ? Pour nos
contemporains , le message d’amour d’un Jésus historique est-il toujours actuel ? Puis il présente le Credo de Dom Helder Camara : je crois
en Dieu …..je crois en l’homme ….. , une formulation plus accessible , un écho de l’Evangile , mais ….
Chaque dimanche , et lors de la Veillée Pascale , ce qui précède le Credo , c’est la proclamation de l’Evangile qui « loin d’être une banalité pieuse est une fulgurante puissance de subversion . » La Foi est avant tout une relation d’ écoute . Réciter le Credo , c’est donc apporter notre réponse à cette Parole qui nous est adressée . Mais il faut « accepter que l’ Autre soit autre ! Accepter des zones obscures . Accepter que le Credo interroge . … Cet accueil ne s’opère que par la Grâce . »
Du premier mot , je ,jusqu’à la dernière expression du Symbole des Apôtres , la vie éternelle , nous suivons le P. BELLET dans sa
méditation qui va nous faire mesurer cette fracture infinie qui existe entre nos pauvres savoirs humains et les richesses du Credo . Un exemple ,
parmi d’autres , la Résurrection : bien plus que les balbutiements , si beaux soient-ils , d’un
sourire échangé , de tendresse , d’une parole heureuse , d’un pardon , d’un regard aimant … , bien plus qu’une sorte d’humanisme , d’une éthique … , c’est
la vie humaine transfigurée , élevée en grâce , paix et joie .
Dans
Porta Fidei , Benoît XVI cite Saint Augustin , pour qui le Credo est « l’expression de la Foi de l’Eglise notre mère , Foi établie solidement sur le fondement
inébranlable : Jésus-Christ , Notre Seigneur » et souligne que « la connaissance des contenus de la Foi est
essentielle pour donner son propre assentiment , son adhésion , avec l’ intelligence et la volonté
à tout ce qui est proposé par l’
Eglise . » (N° 9 et N° 10)
Et dans nos vies ? Qu’entraîne cette adhésion ? C. GILBERT , animatrice en pastorale , répond dans le quotidien La Croix : « La Foi , acte d’adhésion personnelle au Christ , ne se transmet pas comme une idée ou comme un bien , parce qu’elle est proposition à s’engager dans une expérience , à mettre son espérance en Dieu , à se confier en Lui . Elle se transmet comme on transmet la vie , par amour ! »
Laissons la conclusion à l’auteur : « le Credo n’est pas une vieillerie fatiguée ou un particularisme religieux bien cloisonné , mais ce qui resurgit aujourd’hui au cœur de l’humanité …Vivons , Dieu fera le reste ! »
Des sites à visiter : www.croire.com , avec ses questions de vie et questions de Foi … le Catéchisme de l’Eglise Catholique , le site diocésain , celui des Evêques de France ; ils sont tous accessibles par un lien sur la page d’accueil de notre blog paroissial , à droite .