Le Pape François nous invite à analyser la complexité des flux migratoires, et plus particulièrement « la liberté qui devrait toujours caractériser le choix de quitter sa propre terre. »
Il évoque pour cela la fuite en Egypte de la Sainte Famille, conséquence des menaces d’Hérode sur l’Enfant. Jacob et toute sa famille furent contraints eux aussi à fuir en Egypte. Et aujourd’hui ?
D’autres migrations forcées ont pour cause « les persécutions, les guerres, les phénomènes climatiques et la misère, la peur, le désespoir … » Que faire ? Ou plutôt, que devons-nous cesser de faire ? C’est clair : « mettre fin à la course aux armements, au colonialisme économique, au pillage des ressources des autres, à la dévastation de notre maison commune. »
Bref, il est de la responsabilité de tous d’assurer à chacun le respect de ses droits fondamentaux ; cependant, « la tâche principale incombe aux pays d’origine et à leurs dirigeants. » Encore faut-ils qu’ils puissent le faire ! Que de malhonnêtetés, de corruption, d’ingérences extérieures … Il faut aussi veiller à ce que le choix d’émigrer ou de rester soit « éclairé et réfléchi pour éviter que tant d’hommes, de femmes et d’enfants ne soient victimes d’illusions hasardeuses ou de trafiquants sans scrupules. »
Ce droit ne peut être garanti que grâce aux efforts de chaque pays et de la communauté internationale. La route est longue ! Le chemin synodal nous conduit, comme Eglise, à « voir dans les personnes les plus vulnérables, les migrants, les réfugiés, des compagnons à aimer et à soigner comme des frères et des sœurs. »
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