Quel désir, souvent caché, ont les éducateurs, les formateurs, les parents, les enseignants, les pasteurs et agents pastoraux, les professionnels de l’information, ceux qui exercent un service social ou politique ? Le désir d’être écoutés. L'écoute est décisive dans la communication, c’est la condition d’un dialogue authentique.

          « Ecouter  avec  l’ oreille  du  cœur »  est le thème retenu par le Pape François pour cette Journée. Constatant que  « nous perdons la capacité d’écouter ceux qui sont en face de nous … dans les relations quotidiennes  et  les débats de la vie civile », il rappelle que, dans la Bible,  « l’écoute est essentiellement liée à la relation de dialogue entre Dieu  et  l’humanité. » C’est un appel à une alliance d’amour. Pour grandir dans l’art de communiquer, François nous invite à nous poser ces questions : qui écoutons-nous ? qu’écoutons-nous ? comment écoutons-nous ? Il ne s’agit pas d’une théorie ou d’une technique, mais de « la capacité du cœur qui rend possible la proximité. »

          « Ce qui rend la communication pleinement humaine, c’est l’écoute de la personne en face de nous, l’écoute de l’autre duquel nous nous approchons avec une ouverture loyale, confiante et honnête … La bonne communication ne cherche pas à impressionner le public avec une réplique choc, dans le but de ridiculiser l’interlocuteur … »

Autres pistes : la capacité d’écouter la société en cette époque meurtrie par la pandémie ; la capacité de surmonter les préjugés sur les migrants. Le Pape souligne aussi le besoin d’écouter et de s’écouter dans l’Eglise, face à des alignements idéologiques et des oppositions stériles.

    Le  Synode  doit être une grande occasion d’écoute réciproque dans l’Eglise, « la communion n’est pas le résultat de stratégies ni de programmes … Accueillons la voix des autres comme un don, pour manifester l’harmonie de l’ensemble que l’ Esprit Saint compose ! »