
Le Dimanche de la Parole de Dieu
En conclusion du Jubilé de la Miséricorde, le Pape François avait demandé que l’on pense à « un dimanche entièrement consacré à la Parole de Dieu, pour comprendre l’inépuisable richesse qui provient de ce dialogue constant de Dieu avec Son peuple. »
Le 30 septembre 2019, en la Mémoire Liturgique de Saint Jérôme, grand traducteur de la Bible, au début du 1 600ème anniversaire de sa mort, le Pape a rendu publique la Lettre Apostolique « Aparuit illis» qui établit le 3ème dimanche du temps ordinaire Dimanche de la Parole de Dieu. (En 2020, ce sera le 26 janvier)
Mgr Dubost fait ce commentaire : « On ne retiendra probablement que le 3ème des 15 articles, mais on risque de manquer ce qui explique la décision du Pape et qui au cœur de son message : le bonheur auquel nous sommes appelés et notre salut . »

François reconnaît que « Vatican II a donné une grande impulsion à la redécouverte de la Parole de Dieu grâce à la Constitution Dei Verbum [18 novembre 1965] (1), réactualisée par l’Exhortation Apostolique de Benoît XVI Verbum Domini, « enseignement incontournable pour nos communautés » (2)
« La Bible ne peut être seulement le patrimoine de quelques uns, encore moins une collection de quelques privilégiés ! Elle appartient au peuple convoqué pour l’écouter et se reconnaître dans cette Parole. » Alors, que faisons-nous de la Bible ? C’est la question de fond …
« Les Pasteurs ont à la rendre accessible à leur communauté … L’homélie, pour beaucoup de fidèles, est l’unique occasion pour saisir la beauté de la Parole et de la voir se référer à leur vie. Il s’agit, pour le prédicateur, de « parler avec son cœur pour atteindre le cœur des personnes qui écoutent, pour exprimer l’essentiel qui est reçu et produit du fruit. »
Quant aux Catéchistes, « il est souhaitable pour eux (elles) de ressentir l’urgence de se renouveler à travers la familiarité et l’étude des Saintes Ecritures. » (N° 5)

François présente ensuite le Christ comme « le premier exégète » sur la route d’Emmaüs (N° 6) « Les Ecritures n’appartiennent pas à la mythologie, mais à l’histoire et se trouvent au centre de la Foi des disciples. » (N° 7). Il va monter aussi combien « le rapport entre l’Ecriture Sainte et l’Eucharistie est inséparable … C’est un besoin d’entrer constamment en confiance avec l’Ecriture, sinon le cœur reste froid et les yeux frappés d’in nombrables formes de cécité. » (N°8) Il souligne « le rôle fondamental de l’ Esprit Saint qui continue Son action pour que chaque croyant en fasse sa norme spirituelle. » (N° 9 et 10)
Après avoir rappelé « la Tradition vivante de l’ Eglise qui transmet de génération en génération le Livre Sacré comme la règle suprême de la Foi » (N° 11), le Pape explique comment l’Ancien et le Nouveau Testaments « concernent l’ a u j o u r d’ h u i de celui qui se nourrit de cette Parole (N° 12) « qui a la certitude de « l’ Espérance » qu’elle contient et s’ouvre à la Charité. » (N°13)
Sur ce chemin d’accueil de la Parole, « Marie nous accompagne, elle qui a cru en l’accomplissement de ce que le Seigneur lui avait dit » (N° 15). Et citant Dt 30,14, le Pape souhaite « que grandisse l’ assiduité familière avec les Ecritures ! » C’est ce à quoi nous invitent aussi le Projet Pastoral Diocésain, les groupes de Carême, le groupe biblique. Et par anticipation, chaque confirmand a reçu récemment un exemplaire des Evangiles.
- Guide de lecture par R. Moreau Ed. Artège août 2012
- La Documentation Catholique n° 2460, Ed. Bayard.
On peut aussi se référer à : Un Dieu qui parle ! M. Hubaut ; le Cerf sept 2010 et à Youcat Bible, pour les

jeunes, préfacée par le Pape François, enrichie de nombreux témoignages et conseils de lecture ; le Cerf avril 2016
Texte intégral sur le site du Vatican (rubrique Lettres)